Rita Franceschini

Rita Franceschini

Stimmt das Stereotyp der mehrsprachigen Schweiz?

 

Rita Franceschini remet en question l’idée reçue selon laquelle la principale caractéristique du citoyen suisse serait son aptitude à parler plusieurs langues. Les statistiques qu’elle présente montrent que la société helvétique est multiculturelle et multilingue; notamment en raison de la présence sur son sol d’une importante Population d’origine étrangère. De par sa Constitution, la Confédération Helvétique est polyglotte : les langues officielles sont, par ordre d’importance, l’allemand le français, l’italien et le romanche. D’autres langues sont également en usage dans le pays. Il est à noter que chaque région n’a qu’une seule langue officielle pour l’administration, l’enseignement et la justice. Rita Franceschini fait la distinction entre le plurilinguisme de la société helvétique qui est réel - et celui qui est attribué aux individus composant cette société - qui est un mythe, comme le prouvent les chiffres suivants : moins de 1°/oo de la population suisse parle les quatre langues officielles ; deux tiers de la population sont monolingues ; le tiers restant, qui est polyglotte, est essentiellement composé d’étrangers (80% des étrangers vivant en Suisse parlent plusieurs langues). Le nombre de polyglottes varie d’une région à l’autre ; il est inversement proportionnel à l’importance de la langue officielle parlée dans chaque région. Dans le monde professionnel, plurilinguisme est plus marqué que dans le reste de la société : 30% de la population active dit parler plus d’une langue au travail. Le constat qui se dégage de l’étude est le suivant : ce sont plutôt les étrangers vivant en Suisse qui sont polyglottes, et c’est d’ailleurs leur présence qui confère au pays son nouveau caractère plurilingue.