Hans-Jürgen Lüsebrink

Hans-Jürgen Lüsebrink

 

Französisch-deutsche Kulturbeziehungen: von der transnationalen zur transregionalen Ebene

 

Après un rappel historique des étapes majeures de la coopération franco allemande des cinquante dernières années, l’auteur nous présente les spécificités de cette relation quasiment unique au monde. Cette coopération prend des formes concrètes notamment à l’échelon universitaire. On constate, d’une part, que ce modèle de réussite s’exporte. D’autre part, il est développé afin d’être adapté à des coopérations trinationales ou multilatérales, en particulier dans les affaires culturelles et de politique étrangère. L’interdépendance croissante des deux économies requiert des compétences interculturelles au sens large du terme. Néanmoins, ce tableau ne saurait être idyllique lorsque l’on aborde le thème des connaissances linguistiques qui font cruellement défaut. Ce manque pourrait s’avérer être une entrave à une coopération technique et économique plus approfondie. Au niveau affectif, il y a bien entendu lieu de se réjouir d’une disparition des ressentiments qui s’accompagne, cependant, d’une baisse de la fascination exercée respectivement sur le pays voisin.

En ce qui concerne les échanges universitaires, un long chemin a été parcouru. Néanmoins, les programmes d’échanges doivent combler un retard de plusieurs décennies. Il est urgent de promouvoir plus intensément également les échanges de salariés et de créer entre autres de nouveaux programmes linguistiques et interculturels de formation professionnelle continue pour des groupes cibles.

Les paysages médiatiques sont très différents en Allemagne et en France. Ils présentent toutefois des caractéristiques communes telles que le déficit d’information et de débats publics dans certains domaines. Les centres d’intérêt ne sont pas toujours identiques, mais si c’est le cas, les thèmes sont abordés différemment. Et lorsque les sujets concernent l’autre pays, ils sont souvent traités avec un regard « étranger », sans qu’aucune relation ne soit établie avec l’évolution dans le propre pays.

En outre, on peut juger de l’intérêt décroissant pour la littérature française à la vue du nombre de livres traduits, notamment dans le genre des biographies. Ce recul est encore plus frappant pour les publications de sciences humaines et sociales. Le constat s’avère ainsi mitigé.