Jo Leinen

Jo Leinen

 

Grenzregionen als Motor der europäischen Einigung

 

L’intégration de l’Europe se manifeste particulièrement à ses frontières intérieures et extérieures. Il a cependant fallu attendre les années 70 pour que la CEE (Communauté Economique Européenne) découvre le rôle pouvant être joué par les régions et les communes dans l’intégration européenne. La fin des années 80, marquée par des événements tels que la chute du mur de Berlin, a révélé le rôle moteur de la coopération transfrontalière dans le processus d’unification européenne. Le traité de Maastricht a été novateur pour les collectivités locales : il a institué le principe de subsidiarité et le comité des régions, une institution autonome pour l’échelon communal et régional. Par la suite, le Marché unique et l’Union monétaire européenne ont ouvert de nouvelles possibilités aux régions transfrontalières, auparavant situées en périphérie. En outre, la coopération transfrontalière a profité de la mise en place de nouveaux instruments : l’Association des régions frontalières européennes (ARFE), le programme INTERREG ou diverses formes concrètes de coopération.

Certaines barrières administratives et économiques subsistent à l’heure actuelle. C’est pourquoi il incombe à l’éducation dans ces régions de prouver sa compétence européenne : entre autres, en mettant un terme, par l’apprentissage de la langue du voisin, à la barrière linguistique persistante ; en développant une compétence interculturelle et en jouant un rôle pionnier dans la mise en place de projets de recherche communs.

Pour conclure, Jo Leinen esquisse l’avenir qu’il souhaite pour les Euregios : il préconise de les doter d’un parlement et envisage la création d’agences des Euregios. Il souligne enfin que les projets menés dans le cadre d’Euregios nécessitent, de part leur nature, une vision à moyen terme.