Peter Krauss

Peter Krauss

 

Auf dass Stendhal nicht Recht behalte ! (Résumé)

 

Dans cet exposé on montrera par le biais d’exemples concrets et contextualisés quelle forme peut prendre une attitude consciente vis-à-vis des langues en France et en Allemagne.

Le jeu plus ou moins poussé avec le mot et ses facettes phonétiques et sémantiques s’est depuis longtemps popularisé en France, mais reste au mieux élitiste en Allemagne. Dans toutes les langues, les connaissances linguistiques mais aussi une riche culture générale augmentent le plaisir pris au jeu.

Sans aller jusqu’à parler de ‘déchéance linguistique’, on peut néanmoins craindre que la scène des ‘artistes de la langue’ diminue de plus en plus, parce que c’est justement cette connaissance de la langue qui est menacée par le ‘denglish’ (en Allemagne) ou le ‘franglais’ et, surtout en France, par une autre forme d’appauvrissement : l’utilisation d’une nomenclature pseudo-scientifique par exemple à propos des noms de plantes ou dans l’ornithologie, qui peut uniquement être acquise par des savants et dont l’utilisation par des non-spécialistes paraît ridicule, et qui prend la place du lexique ancien, pittoresque, foisonnant, très riche et différent selon les régions – mais sacrifié depuis des siècles sur l’autel du centralisme linguistique.