Matthieu Chillaud

Matthieu Chillaud

 

Gulliver en Europe. La démarche identitaire des pays baltes et le paradoxe de la puissance européenne (Résumé)

 

Lorsque les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) ont reconquis leur indépendance et leur souveraineté au tout début de la décennie 1990, ils ont recherché à intégrer les structures occidentales de sécurité, en premier lieu l’Union européenne (UE) et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Pour contourner leurs handicaps liés à leur petitesse et à leur position géopolitique très sensible à côté d’une Russie véhémentement hostile à leur stratégie euro-atlantique, ils ont ‘sécuritisé’ leur identité par un jeu d’opposition avec la Russie et d’affinité avec le monde occidental. Ainsi soutiennent-ils ardemment l’ancrage occidental des pays du Caucase, notamment l’Ukraine et la Géorgie. Leur zèle à utiliser leur nouvelle qualité de membre de l’UE pour pousser Bruxelles à soutenir ces pays, néanmoins, n’est que partiellement relayée, ceci concourant au sentiment qu’ont les trois capitales baltes que les intérêts de l’Union sont, avant tout, ceux des ‘grands’ pays européens.