Die Demokratie als Lebensform - eine Hinterlassenschaft des Protagoras? Im Anschluss an Wittgenstein spricht man heute von einer "Lebensform", um eine bestimmte Art von kulturellem Leben zu beschreiben, der man sich spontan anschließt, und insbesondere von einer "demokratischen Lebensform", wenn es um die Art und Weise geht, wie sich die Menschen in einem politischen System dieser Art verhalten. Zu fragen ist aber, wie Protagoras - der von vielen als der erste Denker der Demokratie angesehen wird - in Platons "Protagoras", in dem er selbst zu Wort kommt, das "Zusammenleben in einer Stadt" als besondere Lebensform konzipiert hat? Und wenn Protagoras im "Theaitet" Platons die beobachtbaren Unterschiede von einer Stadt zur anderen als jeweils spezifische Lebensformen interpretiert, folgt dann daraus, dass die Brücken schwer zu schlagen und die Vergleiche höchst komplex sind?
La démocratie comme forme de vie, un lointain héritage protagoréen ? Dans le sillage de la pensée notamment de Wittgenstein, il est courant de parler de forme de vie (Lebensform) pour rendre compte d’un certain type de vie culturelle auquel spontanément on adhère, et plus spécifiquement d’une forme de vie démocratique, s’agissant de la manière dont les gens se comportent dans un régime politique de ce type. On se demandera si Protagoras – considéré par plusieurs comme le premier penseur de la démocratie – n’aborde pas lui-même, dans le "Protagoras" de Platon où la parole lui est laissée, le « vivre-ensemble » en cité comme une forme de vie particulière, et si, dans le "Théétète", il n’interprète pas les différences observables d’une cité à l’autre comme autant de formes de vie spécifiques entre lesquelles, il faut le dire, les passerelles sont difficiles à jeter et les comparaisons des plus complexes à établir.