02.12.2025

Approche multidimensionnelle apporte un nouvel éclairage sur les causes de la maladie de Parkinson

Depuis 2020, Rita Bernhardt, professeure de biochimie à l'Université de la Sarre, travaille avec des partenaires sur un nouveau modèle explicatif de l'apparition de la maladie de Parkinson. Dans sa dernière publication, elle montre, en collaboration avec la généticienne Julia Schulze-Hentrich, que la maladie n'a pas seulement des causes génétiques ou environnementales, comme on le pensait jusqu'à présent, mais est le résultat d'une interaction complexe impliquant également les voies métaboliques

Les résultats ont été résumés dans une nouvelle publication dans la célèbre revue npj Parkinson's disease, du groupe Nature

Le texte suivant a été traduit automatiquement de l'allemand et n'a pas été post-édité.

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer. Selon les données de la Société allemande pour la maladie de Parkinson et les troubles moteurs, environ 400 000 personnes sont touchées rien qu'en Allemagne. La cause en est la mort des cellules d'une région spécifique du cerveau, la substance noire, qui synthétise le neurotransmetteur dopamine. Le manque de dopamine entraîne des troubles moteurs tels que des tremblements et un ralentissement des mouvements, ainsi que des symptômes non moteurs tels que la perte de l'odorat ou la démence. À ce jour, il n'existe aucun traitement causal de cette maladie. C'est pourquoi des chercheurs s'efforcent de trouver des biomarqueurs et des facteurs de risque afin de mieux comprendre les causes de la maladie et de développer des thérapies plus ciblées. Deux facteurs de risque indépendants ont été décrits ces dernières années : des modifications de certains gènes, souvent associées à des cas fréquents de Parkinson dans une même famille, et des polluants environnementaux qui endommagent directement le cerveau.

Cependant, la nouvelle approche multidimensionnelle développée ces dernières années par les professeures Rita Bernhardt et Julia Schulze-Hentrich de Sarrebruck dans le cadre de divers travaux de recherche, financés entre autres par la fondation Dr. Rolf M. Schwiete à Mannheim, montre que la maladie de Parkinson a des causes beaucoup plus complexes. Elles ont notamment étudié de près le rôle de certaines enzymes impliquées dans de nombreuses voies métaboliques différentes de l'organisme humain dans le développement de la maladie de Parkinson. Elles ont pu montrer qu'outre les causes génétiques et les facteurs environnementaux évoqués jusqu'à présent, les modifications des gènes du cytochrome P450 jouent un rôle décisif ; ces gènes codent des enzymes qui interviennent dans de nombreuses voies métaboliques de l'organisme humain, par exemple dans la transformation et la dégradation des toxines environnementales et des médicaments dans le corps. De plus, ils contrôlent le métabolisme des acides gras, des anti-inflammatoires et des vitamines A et D, et sont responsables de la dégradation du cholestérol dans le cerveau.

Leur conclusion : en fin de compte, l'interaction complexe entre les anomalies génétiques et les protéines correspondantes qui catalysent différentes voies métaboliques, associée aux effets environnementaux et aux facteurs génétiques et épigénétiques, conduit à l'apparition et à la progression de la maladie.

« L'apparition de la maladie de Parkinson résulte d'interactions complexes entre la prédisposition génétique, les inflammations, les facteurs environnementaux et les processus de vieillissement », résume Julia Schulze-Hentrich. Sa collègue Rita Bernhardt, qui a lancé en 2020 les recherches sur le rôle des cytochromes P450 dans le développement de la maladie de Parkinson, se réjouit particulièrement des meilleures perspectives thérapeutiques pour les personnes touchées : « Les résultats de cette approche multidimensionnelle expliquent les multiples manifestations de la maladie et ouvrent de nouvelles possibilités pour une thérapie personnalisée, c'est-à-dire adaptée à chaque patient. Toutefois, des recherches supplémentaires seront nécessaires à cet effet. »

Publication originale :
Bernhardt, R., Schulze-Hentrich, J.: A multi-dimensional view on the etiology of Parkinson’s disease. npj Parkinson's Disease volume 11, Article number: 294 (2025), https://doi.org/10.1038/s41531-025-01150-5

Weitere Informationen: 
Prof. Dr. Rita Bernhardt
Universität des Saarlandes, Institut für Biochemie
E-Mail: ritabern(at)mx.uni-saarland.de 
http://bernhardt.biochem.uni-sb.de

Prof. Dr. Julia Schulze-Hentrich
Universität des Saarlandes, Genetik/ Epigenetik
E-Mail: julia.schulze-hentrich(at)uni-saarland.de
https://www.uni-saarland.de/lehrstuhl/schulze-hentrich.html

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