Céline Mérat

Céline Mérat

 

Zum Scheitern verurteilt? Interkulturelle Beziehungen im französischen Indochina-Spielfilm am Beispiel Mort en fraude (1956) (Abstract)

 

Le film Mort en fraude du réalisateur novice Marcel Camus fait partie des quelques longs-métrages français sur l’Indochine faisant preuve d’un esprit critique vis-à-vis de la politique coloniale de la France, et ce en dépit de sa réalisation deux ans seulement après la défaite cuisante à Diên Biên Phu et la perte définitive de la colonie. Il relate l’histoire du Français Paul Horcier qui, peu après son arrivée à Saigon, devient la cible d’un groupe de trafiquants. Avec l’aide d’Anh, une jeune Eurasiatique, il trouve refuge dans le petit village de Vinh Bao menacé par la famine et la mort en raison de la guerre qui fait rage. Après des débuts difficiles, il développe peu à peu des sentiments pour elle et commence à se battre pour le bien des habitants du village. Cet article étudie la représentation de la relation entre le jeune Français et l’Eurasiatique Anh. De quelle façon les deux partenaires sont-ils représentés par Camus ? Comment leur relation se développe-t-elle ? Dans quelle mesure celle-ci s’apparente-t-elle à la relation interculturelle ‘typique’ du cinéma colonial, en quoi diverge-t-elle et brise-t-elle certains clichés ? Et de quelle manière les relations interculturelles sont-elles représentées dans les films plus récents sur l’Indochine française ? En quoi les personnages principaux de Mort en fraude sont-ils différents de ceux, par exemple, de L’Amant (1992) ou d’Indochine (1992) ?